L’enquête publique sur le Règlement de publicité (RLPi) de la Métropole de Lyon est toujours en cours (elle se termine le 19 octobre 2022). Comme nous le craignions, cette enquête a été, pour l’instant, largement Read more…
En juin dernier nous applaudissions l’approbation par le Conseil Métropolitain du Grand Lyon de l’arrêt du Règlement Local de Publicité intercommunal (RLPi). Ce document, bien qu’il ne permette pas encore une complète rupture face à Read more…
BFM Lyon 23/06/2022 A Limonest, plusieurs collectifs se sont rassemblés pour dénoncer les effets néfastes de la publicité Lyon Capital 24/06/2022 Encadrement de la publicité à Lyon : encore un vote, pas si incertain, avant Read more…
Bientôt démantelés ! Plus d’écrans vidéos publicitaires demain dans les rues du Grand Lyon si nos élu·e·s votent bien..
Communiqué des associations Collectif PLV et RAP Lyon : La mairie de Caluire-et-Cuire favorable à plus de publicité et une baisse de la qualité du cadre de vie sur son territoire.
Reporterre : La tribune du 09/12/2021 Le futur règlement local de publicité du Grand Lyon doit être acté le 13 décembre : Nous demandons une « profonde rupture avec l’emprise de l’affichage publicitaire » Lyon Capital 10/12/2021 Affichage Read more…
Il y a vingt ans, on ne trouvait encore que des panneaux fixes présentant une simple publicité en papier. Puis arrivèrent les panneaux lumineux défilants. Au tour à présent des écrans numériques, déjà dans les métros et dans quelques villes du Grand Lyon... bientôt, des publicités au sol ?
Nous recevons en moyenne entre 1200 et 2200 messages publicitaires par jour. Or, s’il demeure possible d’éteindre sa télévision ou d’installer des bloqueurs sur son ordinateur, il est impossible d’échapper aux panneaux placés dans la rue. Si l’on parle beaucoup de la liberté d’expression, qu’en est-il de la liberté de réception ?
Elles représentent une incroyable dépense d’énergie. Un panneau numérique de 2 mètres carré consomme 7 000 KWH / an, soit la consommation d’un couple avec enfant. À l’heure où l’on promeut les économies d’énergie, est-il vraiment nécessaire d’en consommer autant… pour éclairer la photo d’une paire de baskets ?
Elles véhiculent des représentations sexistes, représentants majoritairement des femmes écervelées, soumises, ou en position d’objets sexuels. Ils promeuvent également une image de la beauté féminine qui a des conséquences réelles pour des jeunes filles poussées vers l’anorexie.
Les écrans vidéo numériques à base de LEDs émettent une partie importante de leur flux lumineux dans la partie bleue du spectre. Cela est particulièrement nocif en termes d’impact environnemental et a conséquences avérées sur la santé humaine, comme sur le biorythme des espèces animales.
et font l’apologie de la société de consommation. En créant des besoins, la publicité incite à acheter, toujours, encore, créant sciemment la frustration. Elle constitue donc clairement une entrave au bonheur.
En définitive, le gain est quasiment nul pour la ville. 0,1 % : C’est la part qu’aurait représenté dans le budget de la ville de Grenoble le contrat entre l’afficheur et la ville en 2015, qui n’a en définitive pas été signé. Cette redevance oscille généralement entre 0,1 %
et 0,5 % du budget de fonctionnement des communes. Avec l’arrivée massive depuis une décennie des publicités sur internet ou dans les journaux gratuits, les contrats pour l’affichage public sont orientés à la baisse.
En définitive, seules 0, 000 2% des entreprises françaises monopolisent 80 % des publicités. Les petits commerçants sont donc très peu concernés. D'ailleurs, nous ne voyons pas souvent l'épicerie, le restaurant de quartier ou l'artisan du coin sur ces panneaux.
pour nous et nos enfants. Elles influencent nos goûts, nos besoins, utilisent pour cela des procédés de plus en plus sophistiqués inspirés des neurosciences. Conscient de l’effet abusif de la publicité, l’Etat vient d’ailleurs de limiter la publicité pour les enfants sur les chaines publiques, suivant en cela d’autres pays européens comme l’Espagne, la Suède, ou la Grande-Bretagne, jugeant
notamment qu’elle encourage des préférences alimentaires nocives pour la santé ainsi qu’une dépendance aux marques.
Les élus de tous bords vantent la beauté de la ville de Lyon et de notre région – Lyon est une ville répertoriée par l’Unesco -, cherchent à embellir leurs territoires, mais autorisent ces publicités hideuses. Un peu de cohérence serait souhaitable.
A titre d’exemple, une étude récente a montré qu’à Paris la contribution du mobilier urbain éclairé (dont la plus grande partie supporte de la publicité) à la pollution lumineuse suffit à elle seule à « éteindre » le ciel de Paris. Bien au-delà de l’aspect romantique de étoiles, les conséquences pour la faune ont été démontrée.
Le RLPI doit en effet valider l’arrivée des écrans numériques dans les rues du Grand Lyon. Mais, déjà présents dans le métro et les gares, ces panneaux rassemblent tout ce qu’il y a de plus néfaste dans l’affichage publicitaire. Ils ne sont pas seulement éblouissants et animés, mais ils forcent l’attention des passants en utilisant nos réflexes reptiliens. Ils sont bien plus énergivores que les panneaux lumineux. Ils provoquent une surcharge cognitive qui entraine stress et fatigue. Ils banalisent les écrans et ont des effets délétères sur les enfants. Ils sont conçus pour cibler les consommateurs individuels et donc s’introduire dans la vie privée, constituant une entrave aux libertés. Non aux panneaux numériques dans l’espace public !